LA COOPÉRATIVE AGRICOLE : UN MODE DE GOUVERNANCE QUI ASSOCIE STABILITÉ, INNOVATION ET FORCE DU COLLECTIF

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L’AGRICULTURE FRANCAISE EN PLEINE EBULLITION :

 

 

L’agriculture française poursuit sa mutation avec la baisse du nombre d’exploitations et la hausse de la surface agricole utile par exploitation :

 

 

Au-delà des graphiques, nous assistons à des changements humains profonds (recensement avec les évolutions 2010 vs 2020) :

  • Départ de 88 000 exploitants/coexploitants/associés actifs/membres de la famille soit baisse de 17% ;
  • Population vieillissante (25% des agriculteurs ont 60 ans ou +) et une population de – 40 ans insuffisante pour assurer le remplacement ;
  • « Enjeu du renouvellement des générations est tel qu’il faut redoubler d’efforts : de 14 000 installations par an, nous devrions passer à 20 000 », lance le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie en fin 2021 ;
  • Chefs d’exploitations formés avec diplôme au moins égal au bac : 55% en 2020 soit + 17 points vs 2010 ;
  • Formes sociétaires (EARL, GAEC et autres) progressent au détriment des exploitations individuelles ;
  • Productions qualitatives sous signe de qualité ou d’origine : avec bio, Label, IGP, AOP… : 36% soit +10 points vs 2010
  • Productions réorientées avec des perdantes (- 300 000 ha en céréales / – 115 000 ha en oléagineux) et des gagnantes (+110 000 ha surfaces toujours en herbe, +94 000 ha plantes à fibres) ;
  • 23% des exploitations agricoles françaises pratiquent les circuits courts, en vente directe ou via un seul intermédiaire soit +6 points vs 2010
  • Revenu disponible annuel moyen des ménages agricoles disparate sur l’ensemble du territoire français :

1/3 de ce revenu provient de l’activité agricole,

la majorité des ressources provienne du salaire du conjoint ou d’une activité salariée de l’agriculteur en dehors de son exploitation ou de revenus du patrimoine (fermages).

Une solution pour mixer stabilité et innovation tout en éviter l’isolement du chef d’entreprise :

 

LA COOPÉRATIVE AGRICOLE

Les tendances de la ferme individuelle au collectif

Prolongement de l’exploitation familiale, la coopérative accompagne la valorisation de la production et la massification des intrants au bénéfice des adhérents.

Les agriculteurs sont donc à la fois :

Détenteurs de parts sociales à la cessibilité restreinte (stabilité dans la gouvernance),

Fournisseurs de leur production que la coopérative s’engage à commercialiser,

et clients acheteurs d’intrants ou de conseils au meilleur prix, commun pour tous.

Par exemple, en Auvergne, dès 1965, la petite coopérative Limagrain a su mixer innovation, prise de risque et stabilité dans le temps ; sa variété de maïs-semence LG11 lui a assuré prospérité pour se développer au-delà des frontières européennes. D’une stratégie de niche, elle a diversifié son portefeuille pour devenir le 4eme semencier mondial.

 

Les coopératives agricoles poursuivent leur mutation :

Comme la population agricole se modifie, les coopératives agricoles françaises s’adaptent avec :

la baisse du nombre de coopératives à la suite de fusions-acquisitions

la hausse de leur chiffre d’affaires moyen

 

 

D’où un poids plus attractif pour les plus grandes d’entre elles :

  • 10 coopératives (top 10) représentent 46% du CA global des coopératives agricoles
  • 50 coopératives (top 50) pèsent 78% du CA global

capables de rivaliser à l’international avec d’autres groupes agricoles mondiaux tout en restant ancrées dans leur territoire.

Avec l’acquisition du groupe Soufflet, le groupe Invivo crée un nouvel ensemble, pilier de la souveraineté alimentaire, créateur de valeur pour les agriculteurs et l’ensemble des acteurs des filières agricoles.

 

Une coopérative, un collectif gagnant avec des exigences

Une coopérative agricole est une société de personnes qui ont pour objectif, en se regroupant, d’investir en commun et de porter un projet collectif

 

 

Une gouvernance spécifique avec un équilibre permanent dans sa structure entre :

  • la raison d’être clairement définie pour ses adhérents (sens et valeur) dans la durée,
  • l’orientation stratégique décidée et contrôlée dans son exécution par le conseil,
  • et le pilotage opérationnel des activités par la nomination par ce conseil de dirigeants salariés.
  • Equilibre à assurer entre une structure stable dans le temps, tout en tenant compte des mutations rapides dans un environnement de défis et des adhérents au profil différent.

 

La Coopérative = la gouvernance idéale ? Elle est simple (1 homme = 1 voix) et complexe avec des exigences par rapport à :

  • une démographie agricole de plus en plus tendue, difficulté pour recruter des adhérents,
  • des rémunérations de parts sociales identiques entre les « anciens » ayant investi et les nouveaux adhérents pouvant créer des sentiments d’injustice,
  • des intérêts potentiellement divergents entre des adhérents souhaitant une rémunération plus forte de leurs produits (retour sur investissement court terme) et des administrateurs soucieux de rémunérer les outils de production (maintien de la compétitivité et viabilité de la coopérative),
  • la potentielle collusion entre le dirigeant et les administrateurs sans rendre compte aux adhérents,
  • l’absence de capacité véritable de développement du dirigeant avec un « contrôle » serein des administrateurs,
  • la vigilance pour le conseil de ne pas devenir une simple chambre d’enregistrement au profit de la domination managériale du dirigeant.
  • Production de qualité et en quantité

 

La coopérative reste un levier d’accompagnement sur les défis scientifiques, techniques, organisationnels et stratégiques.

 

Elle accompagne ses adhérents sur les pratiques culturales, le conseil technique ou sur leur conduite d’exploitation, nouveaux matériels, formation ce qui permet la pérennité des marques alimentaires fortes comme par exemple :

 

 

 

Indépendamment de leur taille, les entreprises coopératives ont développé de nombreuses marques propres aux identités basées sur la richesse des productions, terroirs, filières et savoir-faire.

C’est pourquoi ¾ des agriculteurs adhérent au moins à une coopérative.

 

Retour d’expérience

EULEOS accompagne en 2019 / 2020 une coopérative laitière de taille significative dans son développement au grand export (Chine, Golfe Persique et autres).

Les managers Euleos ont co-construit, avec les équipes du client, le marketing adapté aux zones export visées, avec notamment  :

  • veille concurrentielle, études de marché et positionnement,
  • création de produits adaptés et constitution des gammes par zone, conception packagings, politique tarifaire, aides à la vente avec argumentaires produits,
  • communication digitale institutionnelle et consommateurs (sites de marques, réseaux sociaux), création de marque, animation marketing des distributeurs étrangers, salons professionnels.

Au-delà du logo qu’elle emploie, sa renommée à l’étranger s’est bâtie sur un savoir-faire reconnu avec des produits de qualité, une implication de ses adhérents et des équipes de collaborateurs.

 

Avec une charte connue et respectée de la majorité des agriculteurs, elle joue pleinement la qualité TERROIR dans l’authenticité et la durée.

 

« L’union fait la force » est un principe coopératif fondateur.

 

Euleos est proche des coopératives de par notre gouvernance : chez nous aussi, un associé = une voix.

 

En outre, grâce aux expériences professionnelles de certains de nos managers, nous sommes spécialistes du monde agricole et du secteur agroalimentaire.

L’AGILITÉ POUR LES PROJETS INDUSTRIELS : COMMENT E...
C’ EST REPARTI ALLONS-Y

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